Dr Tamsir Mbaye, directeur du Centre National de Recherches Forestières (CNRF) de l’ISRA a co-animé un panel portant sur : « Défi de la souveraineté alimentaire face aux changements climatiques et chocs géopolitiques ». Cette rencontre organisée, ce vendredi 17 Juin 2022, en marge des journées dédiées du MAER dans le cadre de la 22e édition de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA) entre en droite ligne avec le thème de cette année portant sur « La souveraineté alimentaire : promouvoir le consommer local ».
Dr Mbaye incite ainsi nos gouvernants à s’adosser sur des « Stratégies endogènes » pour mieux faire face à ces chocs qui, selon lui, vont continuer à resurgir.
« Face au changement climatique, la souveraineté alimentaire ne pourra être atteinte que si les innovations et technologies agricoles mises au point sont socialement acceptées, respectent l’environnement et sont surtout viables du point de vue économique » dira-t’il. « Elles doivent, en outre, prendre en compte l’environnement mais surtout la santé des territoires ».
En effet, face aux irrégularités pluviométriques, l’ISRA travaille à mettre en place des variétés adaptées pour chaque cycle. Avec les changements climatiques il y’a le résurgence de certaines maladies comme la peste des petits ruminants et la Fière de la Vallée du Rift (FVR). Et pour contrer ces épidémies, le Laboratoire National d’Élevage et de Recherche Vétérinaires (LNERV) met au point des vaccins que l’Unité de Production de Vaccins (UPVAC) multiplie et distribue aux éleveurs du Sénégal et de la sous-région.
Selon toujours Dr Mbaye, le changement climatique affecte le phénomène du « Upwelling » qui rend nos côtes poissonneuses. Et à l’ISRA, le Centre de Recherche Océanographie de Dakar Thiaroye (CRODT) mène des travaux d’évaluation des potentiels de nos côtes en pélagiques et petites pélagiques pour aider l’état à mieux négocier les licences de pêche. Et avec l’exploitation gazière et pétrolière, le CRODT joue un rôle important dans l’évaluation de l’impact des ouvrages sur la pêche en haute mer et sur les perspectives de renforcer la pêche continentale.
Auparavant, Dr Mbaye a insisté sur la nécessité de mettre en place des stratégies de gestion optimales des ressources en eau de surface comme souterraine qui selon lui est le principal facteur limitant pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire.