Un atelier technique consacré à l’examen et à la validation des documents stratégiques et opérationnels de la Plateforme Nationale Agriculture Écologique et Biologique (PNAEB) se tient aujourd’hui et demain 27 et 28 décembre 2023 à l’hôtel Palm Beach à Saly. Il s’inscrit dans le cadre des efforts visant à redynamiser cette plateforme au Sénégal. La séance d’ouverture de cette réunion a été dirigée par Dr Saliou Ngom, Directeur de la Protection des Végétaux et président de la PNAEB, qui agissait également en tant que représentant du Ministre de l’Agriculture, de l’Équipement Rural et de la Souveraineté Alimentaire (MAERSA).

La redynamisation de la Plateforme Nationale Agriculture Écologique et Biologique (PNAEB) est au cœur des discussions lors du conclave qui se tient à Saly. L’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), membre du comité de pilotage, et ses partenaires se réunissent pour la revue et la validation des documents stratégiques et opérationnels liés à cette plateforme.

L’ISRA, en tant qu’acteur clé dans le domaine de la recherche agricole au Sénégal, joue un rôle central dans cette initiative. La revue et la validation des documents stratégiques et opérationnels témoignent de l’engagement des partenaires à renforcer et actualiser les plans d’action de la PNAEB, afin de mieux répondre aux défis actuels de l’agriculture écologique et biologique.

Ce conclave offre probablement une opportunité aux participants de partager des connaissances, d’échanger des idées et de consolider les collaborations pour promouvoir des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement au Sénégal. La redynamisation de la PNAEB reflète l’importance accordée au développement de l’agriculture écologique et biologique dans le pays, et elle s’inscrit dans une démarche globale visant à renforcer la durabilité et la sécurité alimentaire.

Cet atelier vise, en effet, à examiner et valider les documents stratégiques et opérationnels de la PNAEB, démontrant ainsi l’engagement des parties prenantes à renforcer les initiatives en faveur de l’agriculture durable au niveau national.

Les propos du président de la Fédération nationale pour l’agriculture biologique (FENAB), Doudou Diop, mettent en avant l’importance de l’agriculture biologique en tant que moyen essentiel pour atteindre l’autosuffisance alimentaire au Sénégal et en Afrique. Selon lui, l’agriculture biologique offre plusieurs avantages, notamment la préservation de la santé humaine, animale et végétale, ainsi que la protection de la biodiversité.

Il souligne également une distinction entre l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle. Selon ses dires, l’agriculture conventionnelle est souvent motivée principalement par la recherche du profit économique, tandis que l’agriculture biologique s’inscrit dans un projet de société plus large axé sur le développement durable. Cette vision met en avant une approche plus holistique de l’agriculture, tenant compte des impacts sur l’environnement, la santé et la durabilité à long terme. En résumé, Doudou Diop plaide en faveur de l’adoption de l’agriculture biologique en tant que solution plus viable et respectueuse de l’environnement pour répondre aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique.

El Hadji Thierno Cissé, en prenant la parole, a retracé l’origine de la Plateforme Nationale Agriculture Écologique et Biologique (PNAEB). Il a rappelé que cette plateforme a été créée en 2014 à la suite d’une initiative continentale visant à promouvoir l’agriculture écologique et biologique en Afrique. Cette initiative a été mise en œuvre sous la direction et la supervision du Comité Directeur Continental (CDC), présidé par l’Union Africaine (UA). Elle implique neuf (09) pays africains, dont quatre (04) en Afrique de l’Ouest et cinq (05) en Afrique de l’Est.

Au Sénégal, la PNAEB est présidée par le Ministère de l’Agriculture, de l’Équipement Rural et de la Souveraineté Alimentaire (MAERSA) à travers la Direction de la Protection des Végétaux (DPV), et le Secrétariat Général est assuré par le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR). La PNAEB a pour objectif de créer un cadre multiacteurs d’échange et de partage entre le gouvernement du Sénégal et les acteurs des organisations de la société civile autour de l’agriculture écologique et biologique.

Cette démarche souligne l’importance de la coopération entre les différentes parties prenantes, tant au niveau national qu’au niveau continental, pour promouvoir des pratiques agricoles durables et biologiques. La PNAEB agit comme un forum favorisant le dialogue et la collaboration dans le domaine de l’agriculture écologique et biologique au Sénégal.

Les paroles du Dr Saliou Ngom, représentant le MAERSA (Ministère de l’Agriculture, de l’Équipement Rural et de la Sécurité Alimentaire), mettent en avant la reconnaissance envers le comité de pilotage de la Plateforme et soulignent son rôle essentiel dans la coordination de l’intelligence collective autour de la PNAEB.

Il exprime ses remerciements envers le comité de pilotage, reconnaissant ainsi leur contribution cruciale dans la mise en œuvre de la PNAEB. De plus, Dr Saliou Ngom met en lumière le leadership et le rôle-clé du Ministère de l’Agriculture et de l’Équipement Rural au sein de ce comité. Cela suggère que le ministère joue un rôle central dans la direction stratégique et l’impulsion des initiatives liées à l’agriculture biologique, démontrant ainsi son engagement envers le développement et la promotion de cette approche agricole plus durable.

Il conclura en soulignant l’objectif de l’atelier qui est de de contribuer à la vision de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) qui favorise la mise en place d’une plateforme par pays. Cela indique que l’atelier technique en cours vise à mettre en œuvre une approche régionale cohérente, où chaque pays joue un rôle dans la réalisation de cette vision commune de la CEDEAO.

En réaffirmant le but de l’atelier en tant que réunion technique, Dr Saliou Ngom met en avant l’importance de la collaboration entre les pays membres pour atteindre les objectifs définis par la CEDEAO. Cette approche régionale favorise la coordination des efforts et des ressources afin de promouvoir des pratiques agricoles durables, en droite ligne avec les aspirations régionales en matière de développement agricole.