Le projet « Surveillance globale de l’Environnement et de la Sécurité en Afrique » (GMES & Africa), dédié à l’utilisation des données satellitaires pour la gestion des zones marines et côtières en Afrique du Nord et de l’Ouest, poursuit son déploiement au Sénégal. Dans le but de renforcer la gestion durable des ressources naturelles face aux enjeux environnementaux croissants, il étend désormais ses interventions dans le Delta du Saloum.

A cet effet, le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA/CRODT) qui assure la coordination nationale, a organisé, sur l’île de Bétenti, un atelier de sensibilisation et d’information en partenariat avec la Direction des Pêches Maritimes (DPM) et l’Unité d’Information et de Valorisation des Résultats de la Recherche (ISRA/UNIVAL). L’événement a réuni services étatiques, élus locaux, acteurs de la pêche autour d’un même objectif : mieux comprendre et utiliser les services d’Observation de la Terre pour préserver les écosystèmes du Delta du Saloum.

Les échanges ont essentiellement porté sur la présentation des services et produits développés dans le cadre du projet, ainsi que sur le rôle de GMES & Africa dans le suivi des zones côtières et marines.

 « Grâce aux images satellitaires et aux outils d’analyse, le projet permet de surveiller l’évolution des mangroves, d’anticiper les risques environnementaux et d’appuyer une gestion durable des ressources halieutiques, essentielles à l’économie locale » a d’emblée précisé le Coordonnateur national du projet Dr Ndiaga Thiam chercheur à ISRA/CRODT. Pour lui, cette initiative intervient dans un contexte particulier, marqué par le démarrage de la production pétrolière dans la zone, particulièrement aux larges de Sangomar. Et face aux enjeux environnementaux liés aux activités offshore, les outils d’Observation de la Terre apparaissent comme un moyen stratégique pour assurer un suivi régulier du milieu marin, détecter d’éventuelles pollutions et protéger les communautés riveraines.

Pour les participants, cet atelier a constitué une opportunité de découvrir des services d’information environnementale adaptés aux réalités des îles. De l’avis des participants, la technologie satellitaire peut devenir un allié précieux pour concilier développement économique et préservation du patrimoine naturel du Saloum.

Cette nouvelle phase vient ainsi consolider les actions déjà menées dans les zones de la Petite Côte, Ziguinchor, Kafountine, Saint-Louis et Lompoul.

I.Diaw