Le lancement du réseau international de recherche RESET GMV (IRN) aura lieu les 25 et 26 avril prochains, à Djibouti. Placé sous le haut patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Djibouti (MENSUR) et avec le soutien de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), ce séminaire vise à regrouper pendant deux jours les acteurs clés de la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte et à créer un cadre d’échanges multi-acteurs favorable à la mobilisation de la communauté scientifique et à l’émergence de projets transdisciplinaires pour l’atteinte des objectifs de la GMV. Dr Tamsir Mbaye, géographe, Directeur du Centre National de Recherches Forestières (CNRF) et Dr Ndèye Hélène Diallo DIAGNE, chercheuse au Centre de Développement de l’Horticulture et co-directrice du LMI IESOL, participeront aux travaux de lancement du réseau.
La Grande muraille verte (GMV) est une initiative africaine ambitieuse visant à inverser durablement les processus de dégradation des écosystèmes vitaux, à faire face aux crises climatiques et à améliorer les conditions de vie tout en préservant les agro-écosystèmes dans onze pays du Sahara et du Sahel. Elle couvre 780 millions d’hectares de terres arides et semi-arides autour du Sahara et abrite 232 millions de personnes. La nouvelle vision de la GMV promeut le développement d’une mosaïque de systèmes d’utilisation durable de terres et de productions agropastorales diversifiées et résilientes au Sahel et dans la Corne de l’Afrique.
De nombreuses études scientifiques ont été menées dans tous les pays de la GMV. Seule une petite fraction de cette expertise a donné lieu à des publications utiles à la prise de décision dans la mise en œuvre de la GMV. Il est urgent de rassembler ces connaissances scientifiques interdisciplinaires et de faire de la communauté scientifique africaine un acteur majeur des coalitions naissantes territoriale, nationale et régionale mises en place pour accompagner la nouvelle vision de l’initiative GMV. Il sera ainsi possible de faire émerger des stratégies de recherche innovantes et une aide à la décision efficace.
Pour atteindre cet objectif, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et ses partenaires scientifiques du Sud lancent l’IRN Reset_GMV – Recherche, expertise scientifique et savoirs pour la gestion durable des terres et des territoires de la GMV -, un réseau de recherche international dont l’objectif est de mobiliser intelligemment l’expertise interdisciplinaire existante pour asseoir une mise en œuvre innovante de la GMV.
Cet évènement sera placé sous le haut patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Djibouti (MENSUR).
Dr Tamsir Mbaye fera une présentation sur les “Bilans des émissions de GES dans les systèmes pastoraux“. Quant à Dr Ndeye Hélène Diallo Diagne son intervention portera sur la “Situation des petits exploitants agricoles dans la zone GMV“.
L’évènement se tiendra en format hybride et sera ouvert à tous les acteurs de la GMV :
A propos du RESET GMV :
L’IRN RESET_GMV a pour objectif principal de structurer, renforcer et rendre visible une communauté de recherche interdisciplinaire, active et engagée avec les différentes coalitions nationales et régionales pour agir de façon coordonnée à l’atteinte des objectifs de la GMV.
Pour atteindre cet objectif nous déploierons plusieurs activités complémentaires (mise en réseau et animation scientifique, coordination et recherche de synergie avec les acteurs non-académiques, valorisation et partage des résultats et des données, de formation transversale et pluridisciplinaire). Ces activités seront insérées dans une démarche interdisciplinaire et transdisciplinaire qui s’inspire des bases de la science de la durabilité et met en avant des axes de recherche jusque-là très peu documentés dans le cadre de la GMV (séquestration du carbone, biodiversité, préservation et efficience d’utilisation de ressources, sécurité et stabilité des territoires, question foncière, reconfigurations des unités de production agricoles, dynamiques des économies familiales rurales, mobilité et transition entre espace rural et développement urbain et rétroactions entre GMV et climat).
Nous aurons atteint notre ambition après les 4 ans de vie du réseau, si la recherche des pays de la GMV est représentée dans les coalitions des acteurs à l’échelle nationale et régionale et mobilisée dans l’émergence des projets et la production scientifique sur les thématiques d’intérêt globaux et les impacts locaux liés à la mise en œuvre de la GMV.
En savoir plus : https://irn-reset-gmv.org
